Heureux qui comme Ulysse

Un voyage à travers six siècles de poésie française, à la découverte des trésors de notre langue. Dominique Rongvaux nous fait partager sa petite anthologie personnelle, pour le pur plaisir des mots.

Le spectacle est conçu comme une promenade de découverte à travers quelques-uns des plus beaux textes de notre littérature, ceux qu’on a aimés jadis et dont on se souvient, d’autres qu’on ignorait peut-être. On rencontrera l’épopée avec Victor Hugo, la passion amoureuse avec Marceline Desbordes-Valmore, le mal du pays avec Du Bellay, la musicalité incomparable de Verlaine, le stoïcisme de Vigny, les rythmes enchanteurs la prose poétique de Chateaubriand ou de Rousseau. Il y aura aussi des anecdotes sur la vie des auteurs ou sur le contexte historique : Apollinaire, accusé du vol de la Joconde, apatride engagé dans l’armée française, qui fera toute la guerre dans l’artillerie pour mourir fin 1918 de la grippe espagnole ; Baudelaire qui cherche la beauté dans les bas-fonds et crie à la grande ville « Tu m’as donné ta boue, j’en ai fait de l’or ! » ; André Chénier qui, sous la Terreur, écrit son plus beau poème quelques heures avant de monter à l’échafaud.

Dans la plus grande simplicité, sans aucun artifice — le tréteau et le texte, disait Copeau— faire que la salle du théâtre soit, pour une heure, un lieu loin des bruits du monde, où donner à entendre « les voix chères qui se sont tues ».